Région Centre : faut-il s’inquiéter de la sécheresse ?

La région Centre-Val de Loire. Un espace connu pour sa riche histoire, sa diversité culturelle et… l’eau. Oui, l’eau. Vital pour la vie. Et crucial pour le développement socio-économique de cette région.

Mais l’eau, en Centre-Val de Loire, c’est aussi une source de préoccupation. Pourquoi ? La sécheresse. Un problème qui, d’année en année, semble gagner en intensité. L’eau se fait rare, les précipitations suffisantes sont un souvenir. Et le risque de sécheresse ? Il est bien là. Plus présent et plus menaçant que jamais.

Sécheresse en région Centre : faut-il s’inquiéter ?

Chiffres à l’appui. Le dernier bulletin hydrologique fait état d’une situation alarmante. Les bassins du Loing, de l’Eure, du Loir, des Sauldre et de l’Yèvre affichent des débits de saison. Correct, mais sans plus. La Loire, l’Allier, les bassins du Cher, de l’Indre et de la Creuse, eux, sont moins gâtés. Les pluies se font rares, l’alimentation en amont est réduite. Résultat ? Des débits nettement inférieurs à la normale pour la saison.

Et les nappes souterraines ? Le constat est sans appel. Les niveaux restent bas. Très bas. La recharge est limitée. Insuffisante pour espérer atteindre des niveaux satisfaisants avant le printemps.

La sécheresse, en Centre-Val de Loire, n’est donc pas qu’un simple risque. C’est une réalité. Une réalité qui affecte déjà la vie quotidienne des habitants et les activités économiques de la région. Et qui, sans action, pourrait bien compromettre son avenir.

La sécheresse. Un phénomène complexe. Plusieurs facteurs y contribuent. Le premier coupable ? Le changement climatique. Une réalité incontestable qui modifie les régimes de précipitations et provoque des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes. Ensuite, l’utilisation excessive de l’eau. Par les particuliers, les entreprises, les agriculteurs. Une consommation qui dépasse parfois la capacité de recharge naturelle des nappes et des cours d’eau.

Un seuil de crise atteint

Et les chiffres ne mentent pas. Selon la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), le seuil de « crise » a été atteint dans tous les départements de la région. Tous. L’Indre est le plus touché. Une situation préoccupante qui fait écho à celle de 2015 à Saint-Laurent-en-Gâtines, où des distributions de bouteilles d’eau minérale avaient dû être organisées.

Les débits de crise ? Atteints sur la plupart des stations de la région Centre-Val de Loire. Le seuil maximal d’alerte sécheresse, dit de crise, a été franchi. Conséquence ? De fortes restrictions d’usage de l’eau. Pour tous. Particuliers, entreprises, agriculteurs et collectivités. Des restrictions qui risquent de se renforcer si la situation ne s’améliore pas.

La sécheresse. Un phénomène qui n’est plus exceptionnel, mais qui tend à devenir la norme. La région Centre-Val de Loire doit faire face à ce défi. Pour préserver sa ressource la plus précieuse. L’eau.

Le niveau d’eau de la Loire : un indicateur suivi de près

Selon un bulletin de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) de février 2023, les niveaux d’eau de la Loire, de l’Allier, des bassins du Cher, de l’Indre et de la Creuse ont été particulièrement bas en raison de précipitations moindres et d’une alimentation réduite de l’amont. Les débits de ces cours d’eau étaient faibles pour la saison. En revanche, les bassins du Loing, de l’Eure, du Loir, des Sauldre et de l’Yèvre affichaient globalement des débits de saison.

En juillet 2023, la situation s’est aggravée avec la majorité des stations de la région Centre-Val de Loire passant sous les débits de crise, atteignant le seuil maximal d’alerte sécheresse. Cela a conduit à l’imposition de restrictions d’eau importantes pour les particuliers, les entreprises, les agriculteurs et les collectivités.

Mesures d’Économie d’Eau de la Mairie d’Orléans

Dans le but de promouvoir une utilisation plus efficiente de l’eau, la Mairie d’Orléans a introduit des initiatives pour inciter ses citoyens à adopter des pratiques écoresponsables.

En particulier, la Mairie a mis en place un programme de subventions pour encourager l’achat de cuves et de récupérateurs d’eau de pluie de ce type pour un usage domestique. Cette mesure a permis non seulement de réduire la consommation d’eau potable, mais également de sensibiliser la population à l’importance de la préservation de l’eau.

L’efficacité de ces initiatives a été significative. Selon les dernières données, la consommation d’eau potable a diminué de manière notable dans la région, ce qui témoigne du succès des mesures incitatives. De plus, la présence de ces cuves et récupérateurs a favorisé une prise de conscience générale de l’importance de la conservation de l’eau, créant ainsi une culture de respect pour cette ressource vitale.

Découverte du moineau friquet, oiseau emblématique de la région Centre

Le Moineau friquet, connu scientifiquement sous le nom de Passer montanus, est une espèce d’oiseau appartenant à la famille des Passeridae. Originaire d’Eurasie, ce petit oiseau a su conquérir une grande partie du monde, grâce à sa capacité d’adaptation à divers environnements, y compris les zones urbaines.

Le Moineau friquet joue un rôle essentiel dans l’écosystème en contribuant à la régulation des populations d’insectes et en participant à la dispersion des graines. Malgré sa petite taille, ce moineau a une grande importance, tant pour la biodiversité que pour la culture humaine.

Description physique

Le Moineau friquet est un petit oiseau robuste, mesurant environ 12 à 14 cm de longueur et pesant entre 24 et 39,5 grammes. Son plumage est principalement brun avec des stries noires et blanches sur le dos et les ailes.

Le ventre est d’un gris clair. Le mâle se distingue par sa calotte marron chocolat, ses joues blanches et une petite tache noire sur la gorge, tandis que la femelle présente des couleurs plus ternes pour se camoufler efficacement lors de la nidification.

Habitat naturel

Le Moineau friquet est une espèce adaptable qui peut être trouvée dans une variété d’habitats. Il préfère les zones ouvertes avec des arbres dispersés, des haies ou des bâtiments où il peut nicher. On le trouve souvent dans les fermes, les vergers, les parcs et les jardins, ainsi que dans les zones urbaines.

En termes de répartition géographique, le Moineau friquet est largement répandu en Eurasie, de l’Europe occidentale à l’Extrême-Orient russe. Il a également été introduit en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Amérique du Sud.

Malgré cette large distribution, la densité de population du Moineau friquet varie considérablement d’une région à l’autre, en fonction de la disponibilité des sites de nidification et des sources de nourriture.

Nidification et Comportement

Le Moineau friquet est un oiseau sociable qui vit en colonies, souvent à proximité des humains. Il est connu pour son comportement de nidification unique : il construit un grand nid en forme de dôme avec une entrée latérale, généralement dans les arbres, les haies ou les crevasses des bâtiments.

En ce qui concerne la reproduction, le Moineau friquet est monogame, et le couple reste ensemble pour la vie. La saison de reproduction commence généralement au printemps, lorsque le mâle commence à construire le nid pour attirer une partenaire. Une fois qu’un couple est formé, la femelle aidera à compléter le nid. Ils auront généralement deux couvées par an, avec une moyenne de 4 à 6 œufs par couvée.

Le Moineau friquet communique principalement par des vocalisations. Son chant est un gazouillis simple et répétitif, souvent décrit comme un « tchilip tchilip ». Il utilise également une variété de cris pour alerter les autres moineaux des dangers potentiels.

Conservation et raréfaction

Le Moineau friquet, bien que classé comme « Préoccupation mineure » sur la Liste rouge de l’UICN à l’échelle mondiale, connaît un déclin significatif dans certaines régions, notamment en Europe de l’Ouest. En Grande-Bretagne, la population de Moineaux friquets a diminué de près de 97% entre 1967 et 2009.

En France, cette diminution est estimée à 60% au cours des dix dernières années. En conséquence, il est désormais classé comme « en danger » sur les Listes Rouges des oiseaux nicheurs au niveau national et régional.

Dans le département des Deux-Sèvres, situé dans le sud-ouest de la France, on ne comptait plus que 92 à 116 couples en 2019, avec un recul annuel de 15%.

Pour tenter d’enrayer, voire d’inverser cette tendance, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS) a lancé dès 2017 le projet « Les Moineaux du Poitou », qui avait pour but d’inventorier la population départementale et de mettre en place des premières mesures de sauvegarde. En 2020, l’association a initié un nouveau programme intitulé « Urgence Moineau friquet », et a lancé une campagne de collecte de dons.

Les efforts de conservation comprennent la protection des habitats clés, la réduction de l’utilisation de pesticides et l’encouragement des pratiques agricoles respectueuses des oiseaux.

Cependant, pour réussir, ces efforts nécessitent la participation du public. Des initiatives de sensibilisation sont menées pour informer le public de l’importance de la conservation des Moineaux friquets et d’autres espèces d’oiseaux urbains. En outre, des conseils pratiques sont donnés pour aider le Moineau friquet, comme la mise en place de nichoirs adaptés et le nourrissage pendant les périodes de disette.

La conservation du Moineau friquet est un enjeu majeur pour la biodiversité. Chaque effort compte et chacun peut contribuer à sa manière à la protection de cette espèce.

Alimentation

Le Moineau friquet est principalement granivore, ce qui signifie qu’il se nourrit de graines. Son régime alimentaire comprend une variété de graines de plantes sauvages et cultivées, ainsi que des céréales et des restes de nourriture humaine dans les zones urbaines.

Cependant, pendant la saison de reproduction, il consomme également des insectes pour répondre à ses besoins accrus en protéines.

L’alimentation du Moineau friquet a un impact significatif sur son comportement et sa santé. Par exemple, la disponibilité de la nourriture influence ses habitudes de migration et de nidification. De plus, un régime alimentaire équilibré est essentiel pour la santé et la longévité de l’espèce.

Les changements dans la disponibilité des ressources alimentaires, dus à des facteurs tels que l’agriculture intensive et l’urbanisation, peuvent donc avoir des conséquences graves pour les populations de Moineaux friquets.

La Biodiversité en Danger dans la Région Centre-Val de Loire

La région Centre-Val de Loire, riche en diversité biologique, fait face à une crise sans précédent. Une grande partie de sa faune et de sa flore sont menacées d’extinction, un effondrement qui est lié à l’urgence climatique.

Les Espèces en Danger

On note parmi les espèces en danger le moineau friquet, le chardonneret élégant et le râle des genêts, un oiseau des champs dont il ne reste que deux mâles dans toute la région.

Dans l’ensemble, 40% des oiseaux nicheurs, 21% des mammifères, 25% des poissons, 34% des amphibiens et 20% des odonates sont en voie d’extinction.

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Les Espèces Emblématiques de la Région

Plusieurs espèces sont emblématiques de la région Centre-Val de Loire. C’est le cas de la Truite commune, ou Truite fario, qui vit aussi bien dans les torrents de montagne que les rivières de plaine du Centre-Val de Loire.

Pourtant, cette espèce est quasi-menacée en région où il est rare de trouver des populations en bon état de conservation. Sa reproduction et sa pérennité sont fortement impactées par la difficulté d’accès aux zones de frayères et à la qualité de ces dernières.

Le Lézard des souches, l’un des plus rares de la région, est également en danger. Sa répartition a diminué de 60% en 50 ans dans la région.

La Marsilée à quatre feuilles est une plante dite à éclipse, qui n’apparaît que lors d’années favorables. Elle est surtout présente dans le sud de la région, en Brenne, dans le Boischaud sud du Cher, en vallée de Germigny et dans le val d’Allier. Elle est « quasi-menacée » à l’échelle nationale et en « danger critique » en Centre-Val de Loire.

Habitats Typiques de la Région

La région Centre-Val de Loire est également caractérisée par des habitats typiques, comme les bancs de sable de la Loire et certains de ses affluents. Ces bancs de sable sont le lieu de reproduction privilégié des sternes et des mouettes au printemps, et une végétation spécialisée se développe sur les vases à l’étiage.

Leur apparition dépend de la dynamique fluviale naturelle, avec des fortes crues, une libre circulation des sédiments et l’absence de chenal.

La région Centre-Val de Loire est une région riche en biodiversité, mais cette biodiversité est malheureusement menacée. Les efforts de conservation sont plus que jamais nécessaires pour préserver ces espèces emblématiques et leurs habitats uniques.

L’Inestimable Richesse de la Forêt en Centre-Val de Loire

La forêt publique du Centre-Val de Loire est un trésor naturel et économique couvrant 150 000 hectares et soigneusement gérée par l’Office National des Forêts (ONF).

Le Rôle de l’ONF dans la Gestion Forestière

L’ONF joue un rôle clé dans l’administration des forêts de la région Centre-Val de Loire, gérant 14% de l’ensemble forestier régional, incluant les forêts domaniales (86%) et celles communales ou détenues par des établissements publics (14%). Sous la supervision des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement, l’ONF s’efforce d’équilibrer l’exploitation du bois, la conservation des écosystèmes et l’accueil du public, investissant chaque année 11 millions d’euros pour maintenir la vitalité de la forêt.

Centre-Val de Loire : Principal Producteur de Chêne en France

La région du Centre-Val de Loire se distingue comme le principal producteur de chêne en France. Les forêts de cette région fournissent 20% du bois mis en vente chaque année, soit 550 000 m3, satisfaisant ainsi 51% des besoins de l’industrie locale du bois. En outre, toutes les forêts domaniales sont certifiées PEFC pour une gestion durable, et 68% de la forêt publique est reconnue pour sa fonction écologique.

Une Industrie du Bois Prospère

L’industrie forestière du Centre-Val de Loire est forte de 20 000 emplois directs et indirects, générant un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros et abritant 4 000 entreprises. Chaque année, plus de 2,8 millions de m3 de bois sont récoltés pour diverses utilisations, dont la construction, l’industrie et l’énergie.

Un Rôle Central dans l’Économie Verte

Le bois est un composant crucial de l’économie verte en tant que ressource renouvelable, stimulant l’économie locale tout en réduisant l’empreinte carbone. Le chiffre d’affaires généré par l’industrie du bois est significatif, avec notamment 33,5 millions d’euros provenant des forêts domaniales.

Préservation de la Biodiversité

La forêt publique du Centre-Val de Loire abrite une grande variété d’espèces. Sept réseaux de forestiers naturalistes se consacrent à l’étude et à la protection de la biodiversité, avec une attention particulière portée à certaines espèces telles que le balbuzard pêcheur, le murin de Bechstein et l’écrevisse à pattes blanches. Des zones spécifiques sont réservées à la protection de la biodiversité.

La Forêt Française : Un Trésor National

La forêt française, quatrième plus grande d’Europe, couvre 31% du territoire métropolitain et fournit une variété de services, de la conservation de la biodiversité à la filtration de

l’eau, en passant par la lutte contre les risques naturels, la création de richesse économique et l’amélioration du bien-être des habitants. Elle a doublé de taille au cours des deux derniers siècles, accueille 700 millions de visiteurs par an et héberge une incroyable diversité de faune et de flore.

En conclusion, la forêt publique en Centre-Val de Loire, avec sa richesse tant économique qu’écologique, joue un rôle majeur dans le dynamisme régional et la préservation de la biodiversité.

Panorama de la Biodiversité en Région Centre-Val de Loire

La région Centre-Val de Loire est riche en biodiversité et en agriculture biologique. Mais derrière ces deux domaines d’importance cruciale pour l’environnement se cache une situation complexe où progrès et menaces coexistent. À travers des chiffres clés, nous mettons en lumière cette réalité.

La biodiversité sous pression

8,3% du territoire de la région est couvert par un inventaire de la biodiversité. Néanmoins, le tableau est loin d’être rassurant. En effet, 8% des mammifères, 40% des oiseaux nicheurs et 17% des espèces végétales sont menacés. Par ailleurs, un habitat naturel sur trois est également menacé, majoritairement des milieux humides.

La région voit ses espaces naturels, agricoles ou forestiers, s’artificialiser à un rythme alarmant de 12,5 hectares chaque jour, l’équivalent de 18 terrains de football. L’écosystème est également mis à mal par l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, la surexploitation des ressources, les pollutions et le changement climatique.

Dans ce contexte, l’Observatoire régional de la biodiversité a pour mission de dresser un état des lieux tous les 5 ans pour aider à mieux comprendre et contrer ces menaces.

L’essor de l’agriculture biologique

En parallèle, la région Centre-Val de Loire a connu une évolution remarquable en matière d’agriculture biologique. En 2021, elle comptait 1920 exploitations agricoles engagées en bio, soit une progression de 12% par rapport à 2020.

Les surfaces consacrées à l’agriculture biologique et en conversion ont augmenté de 11% la même année, couvrant 110 190 hectares. Cela représente 4,7% de la surface agricole utile (SAU) régionale.

En outre, le nombre d’opérateurs travaillant dans la filière a également progressé. En 2019, on comptait 1034 opérateurs, dont 776 préparateurs (transformateurs, stockage, transport) (+7% par rapport à 2020), 615 distributeurs (+19%), 31 importateurs (+29%) et 4 restaurateurs (-42%).

Forêts et filière bois : un enjeu économique et environnemental

La forêt publique en Centre-Val de Loire est un autre acteur majeur de la biodiversité régionale. S’étendant sur 150 000 hectares, ces forêts sont gérées par l’Office National des Forêts (ONF). La région est la première pour la production de chêne en France, avec une vente annuelle de 550 000 m3 de bois, dont 70 000 m3 de chêne de gros diamètre.

Par ailleurs, la filière bois en Centre Val de Loire génère 20 000 emplois directs et indirects, un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros, et compte 4800 entreprises, dont une grande majorité de PME et d’entreprises artisanales. Ces entreprises se répartissent dans tous les domaines de la filière bois, de la sylviculture à la transformation du bois, en passant par la construction et l’ameublement.

Cependant, la gestion de ces forêts et la filière bois est un véritable défi environnemental. Si la forêt joue un rôle clé dans la séquestration du carbone et donc la lutte contre le réchauffement climatique, elle abrite aussi une grande part de la biodiversité régionale. Ainsi, les pratiques sylvicoles doivent concilier production bois et préservation de la biodiversité.

Des initiatives pour l’avenir

Face à ces défis, plusieurs initiatives ont été prises en région Centre-Val de Loire. Un « Plan biodiversité » a été lancé pour lutter contre l’érosion de la biodiversité et favoriser la résilience des écosystèmes. Par ailleurs, la région a adopté le « Plan Bio 2027 », un programme de soutien à l’agriculture biologique visant à atteindre 30% de la SAU en agriculture bio d’ici 2027.

Un « Plan forêt-bois » a également été adopté pour soutenir la filière forêt-bois et encourager des pratiques plus durables. Ce plan vise à augmenter la production de bois tout en préservant les habitats forestiers et la biodiversité.

Il est clair que le Centre-Val de Loire est à la croisée des chemins. La région a le potentiel pour devenir un modèle d’agriculture biologique et de gestion durable des forêts, tout en conservant sa riche biodiversité. Cependant, pour réaliser ce potentiel, il faudra une volonté politique forte, des investissements significatifs et un engagement de tous les acteurs de ces secteurs.

Menaces et conservation de la biodiversité

L’Observatoire régional de la biodiversité nous fournit un autre tableau, parfois sombre, de l’état de la nature en région Centre-Val de Loire. En effet, malgré les efforts de conservation, la biodiversité en Centre-Val de Loire reste menacée. D’après cet organisme, la destruction des habitats naturels, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, la surexploitation des ressources, les pollutions et le changement climatique sont les cinq causes principales menaçant la biodiversité.

Plus précisément, l’inventaire de la biodiversité couvre seulement 8,3% du territoire régional. En outre, les espèces menacées représentent 8% des mammifères, 40% des oiseaux nicheurs et 17% des espèces végétales. Un habitat naturel sur trois est menacé, les milieux humides étant majoritairement concernés.

Espèces protégées et exotiques envahissantes

La région Centre-Val de Loire compte un certain nombre d’espèces protégées. En effet, 12% des plantes, 77% des espèces d’oiseaux et 46% des espèces de mammifères dénombrées en Centre-Val de Loire sont protégées.

Malgré ces mesures de protection, la région doit faire face à l’introduction d’espèces exotiques envahissantes. Ces espèces, qui n’ont pas de prédateurs naturels en Centre-Val de Loire, peuvent rapidement devenir un problème pour les écosystèmes locaux. Par exemple, 14% des mammifères terrestres en France métropolitaine sont considérés comme des espèces exotiques envahissantes.

Des espaces protégés mais toujours en danger

Malgré un taux de 7% du territoire classé comme espace protégé, la région Centre-Val de Loire a vu la consommation d’espaces naturels, agricoles ou forestiers augmenter drastiquement ces dernières années. Entre 2009 et 2020, 26 028 hectares de ces espaces ont été consommés, soit l’équivalent de 100 terrains de football par jour.

Les zones humides, qui abritent 38% des espèces de la région, ont connu une diminution drastique de 50% entre 1960 et 1990. En 2019, elles ne représentaient plus que 23% du territoire.

En conclusion, la région Centre-Val de Loire, riche de sa biodiversité et de ses filières vertes, est confrontée à d’importants défis environnementaux. Il est impératif de continuer à favoriser les pratiques durables et la protection de la biodiversité pour assurer un avenir vivable à tous.