La biodiversité est essentielle à notre survie et à notre bien-être. Elle joue un rôle crucial dans de nombreux processus naturels tels que la pollinisation des plantes, la régulation du climat, la purification de l’eau et la régénération des sols. Malheureusement, la biodiversité est menacée en France et dans le monde. Les activités humaines telles que l’urbanisation, l’agriculture intensive, la surexploitation des ressources naturelles et le changement climatique ont un impact négatif sur la biodiversité.
C’est pourquoi il est important de réaliser un inventaire de la biodiversité communale. Cela consiste à recenser et à cartographier les espèces végétales et animales présentes sur un territoire donné, ainsi que les habitats naturels qui les abritent. Il permet également de mieux comprendre la biodiversité locale, d’identifier les espèces menacées et de mettre en place des actions de protection et de restauration de la biodiversité.
Pourquoi réaliser un inventaire de la biodiversité communale ?
L’inventaire de la biodiversité communale peut contribuer à la préservation de la biodiversité en permettant une meilleure connaissance des espèces et des habitats présents sur un territoire. Il permet de réaliser un état des lieux de la biodiversité locale, d’identifier les espèces rares ou menacées, les corridors écologiques et les habitats naturels à protéger.
Les résultats de l’inventaire peuvent également servir de base à la mise en place de mesures de protection et de restauration de la biodiversité.
En France, de nombreux projets d’inventaire de la biodiversité communale ont été lancés ces dernières années. Par exemple, le projet « Atlas de la Biodiversité Communale » a été initié par le ministère de l’écologie en 2010, avec pour objectif de recenser la biodiversité dans les communes françaises.
Au niveau international, plusieurs pays ont également lancé des projets d’inventaire de la biodiversité communale. Par exemple, le « BioBlitz » est un événement annuel organisé dans plusieurs pays, où des scientifiques et des citoyens se réunissent pour recenser les espèces présentes dans une zone donnée sur une période de 24 heures.
Comment réaliser un inventaire de la biodiversité communale ?
L’inventaire de la biodiversité communale est un processus complexe qui nécessite une préparation minutieuse et la mobilisation d’acteurs locaux. Voici les différentes étapes de l’inventaire, les outils et techniques utilisés et les acteurs impliqués :
La préparation : Avant de commencer l’inventaire, il est important de définir le périmètre géographique de l’inventaire et de mobiliser les acteurs locaux (collectivités, associations, habitants) pour leur expliquer l’objectif de l’inventaire et les impliquer dans le processus.
La collecte de données : La collecte de données peut se faire à partir de différentes sources, comme des relevés de terrain, des observations participatives, des données existantes (par exemple, des inventaires naturalistes réalisés par des associations locales), ou encore des données issues de capteurs tels que des caméras de surveillance ou des enregistreurs de son.
L’analyse des données : Une fois les données collectées, il est important de les analyser pour en extraire les informations pertinentes sur la biodiversité locale. Cette analyse peut se faire à l’aide d’outils de cartographie et de statistiques.
La communication des résultats : Les résultats de l’inventaire doivent être communiqués aux acteurs locaux pour les sensibiliser à la biodiversité et leur permettre de mieux comprendre les enjeux. La communication peut prendre différentes formes, comme des réunions publiques, des expositions, des rapports d’inventaire, des cartes interactives, etc.
Les outils et techniques utilisés pour l’inventaire de la biodiversité communale sont nombreux et dépendent des objectifs de l’inventaire et des ressources disponibles. Parmi les outils les plus couramment utilisés, on peut citer :
Les relevés de terrain : Les relevés de terrain permettent de recueillir des données sur les espèces et les habitats présents sur un territoire donné. Ils peuvent se faire à pied, à vélo, en voiture, ou encore en utilisant des drones.
La cartographie : La cartographie permet de représenter les données collectées sur une carte pour visualiser la répartition des espèces et des habitats. Elle peut se faire à l’aide d’outils SIG (Système d’Information Géographique).
Les observations participatives : Les observations participatives consistent à mobiliser les habitants pour recueillir des données sur la biodiversité locale. Elles peuvent se faire à l’aide d’applications mobiles, de sites web dédiés, ou encore de cahiers de terrain.
L’inventaire de la biodiversité communale dans la région Centre
La région Centre est située au cœur de la France et est caractérisée par une grande diversité de paysages et d’écosystèmes. On y trouve des plaines céréalières, des forêts de Sologne, des vallées de la Loire et du Cher, ainsi que de nombreux plans d’eau et marais.
La biodiversité de la région Centre est riche et variée, avec une grande diversité d’espèces végétales et animales. On y trouve notamment des espèces emblématiques telles que le grand hamster d’Alsace, le lynx, le milan royal, le castor d’Europe, la loutre ou encore la cigogne noire. La région abrite également de nombreux habitats naturels, tels que les prairies humides, les pelouses sèches, les landes, les étangs et les rivières.
Plusieurs projets d’inventaire de la biodiversité communale sont en cours dans la région Centre. Par exemple, la ville de Tours a lancé en 2019 son « Atlas de la Biodiversité Communale », qui vise à recenser la biodiversité présente sur le territoire communal et à sensibiliser les habitants à la richesse de leur environnement naturel.
Un autre projet d’inventaire de la biodiversité communale dans la région Centre est le « Projet de cartographie de la biodiversité des zones humides » mené par le Syndicat Mixte du Pays Loire Touraine. Ce projet vise à cartographier les zones humides de la région Centre, à recenser les espèces et les habitats présents, et à proposer des actions de gestion et de préservation de ces milieux.
Les résultats de ces projets d’inventaire de la biodiversité communale en région Centre ont permis de mieux comprendre la biodiversité locale et d’identifier les espèces et les habitats à protéger. Par exemple, l’Atlas de la Biodiversité Communale de Tours a permis de recenser près de 1 200 espèces animales et végétales sur le territoire communal, ainsi que plusieurs habitats naturels à enjeux.
Les bénéfices de l’inventaire de la biodiversité communale
L’inventaire de la biodiversité communale présente de nombreux avantages pour la préservation de la biodiversité, ainsi que pour les collectivités locales et les habitants. Voici quelques-uns de ces bénéfices :
Pour la préservation de la biodiversité : L’inventaire de la biodiversité communale permet de mieux connaître la biodiversité présente sur un territoire donné, ainsi que les espèces et les habitats à protéger. Les données collectées lors de l’inventaire permettent de proposer des actions de gestion et de préservation de la biodiversité adaptées aux spécificités du territoire.
Pour les collectivités locales : Il permet aux collectivités locales de mieux connaître leur patrimoine naturel et de valoriser leur territoire. Les données collectées lors de l’inventaire peuvent également être utilisées pour élaborer des plans de gestion de la biodiversité ou pour intégrer la biodiversité dans les politiques d’aménagement du territoire.
Pour les habitants : Cet inventaire permet de sensibiliser les habitants à la richesse de leur environnement naturel et de les impliquer dans sa préservation. Les données collectées lors de l’inventaire peuvent également être utilisées pour élaborer des outils de sensibilisation et de communication, tels que des expositions, des sorties nature, ou encore des supports pédagogiques destinés aux écoles.